{"url":"https://www.zooplus.fr/magazine/chien/sante-et-bien-etre-du-chien/hyperthyroidie-chien","title":"Hyperthyroïdie chez le chien","mag_id":244714,"is_single":true,"cat_name":"Chien","sub_cat_id":274,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du chien","cat_id":186}
En palpant le cou, le vétérinaire vérifie la présence de symptômes importants comme l’apparition de ganglions.
La thyroïde est une glande qui se situe au niveau du cou, à droite et à gauche de la trachée de votre chien. Bien que cet organe soit très petit, il influence grandement la santé de votre animal. Cet article vous dévoile la manière dont l’hyperthyroïdie se manifeste chez le chien et le lien qu’elle entretient avec une alimentation à base de viande crue.
A quel point l’hyperthyroïdie met-elle le chien en danger ?
Une « crise thyréotoxique » se traduit par une brusque augmentation des hormones thyroïdiennes qui entraîne une forte perturbation du métabolisme. Si ce dysfonctionnement peut s’avérer mortel pour les humains, une hyperactivité de la thyroïde (hyperthyroïdie) ou une crise thyréotoxique sont en revanche des phénomènes extrêmement rares chez le chien. Ce dérèglement hormonal peut néanmoins nuire à la santé de votre animal, notamment lorsqu’il est provoqué par une tumeur maligne sous-jacente.
Symptômes : quelles sont les manifestations typiques d’une hyperthyroïdie chez les chiens ?
Chez le chien, l’hyperthyroïdie a des répercussions sur presque tous les organes. Une glande abîmée peut par conséquent donner lieu à un grand nombre de symptômes.
Voici les signaux les plus fréquents :
Le chien se montre nerveux et halète plus que d’habitude.
Il perd du poids malgré un appétit normal ou accru.
Son rythme cardiaque est anormalement élevé (tachycardie).
Il a du mal à avaler.
Il a très soif et urine plus que d’habitude (polydipsie et polyurie).
Son comportement peut différer de celui qu’il adopte habituellement (agressivité ou peur soudaines, par exemple).
La première manifestation de la maladie est généralement un trouble du comportement qui alerte les maîtres. Certains chiens attirent par exemple l’attention en faisant preuve d’une agressivité soudaine. Si une tumeur existe, une protubérance palpable au toucher apparaît par la suite dans la région de la thyroïde.
Quelle est la fréquence d’apparition de cette pathologie thyroïdienne chez le chien ?
Une hyperactivité de la glande thyroïde (glandula thyroidea) survient bien moins fréquemment chez le chien qu’un hypofonctionnement, c’est-à-dire un fonctionnement de la glande anormalement réduit. Certaines races de chiens sont en effet prédisposées à la maladie auto-immune de Basedow, qui survient lorsque des anticorps produits par l’organisme attaquent la glande thyroïde, entraînant un déficit de production d’hormones. Il en va autrement chez le chat, qui souffre plus souvent d’hyperthyroïdie que de la maladie inverse.
Diagnostic : comment être sûr que mon animal souffre d’hyperthyroïdie ?
Si votre chien ne se comporte pas comme d’habitude ou s’il présente certains signes de la maladie, vous devriez demander l’avis d’un vétérinaire. Ce dernier pourra compléter l’examen clinique de votre animal (mesure de la fréquence respiratoire ou palpation de la glande thyroïde, par exemple) en pratiquant différents tests visant à vérifier le bon fonctionnement de la thyroïde.
Analyse des valeurs sanguines
Votre fidèle compagnon aura également droit à une prise de sang. Des appareils de laboratoire spéciaux permettent de contrôler le taux d’hormones jouant un rôle crucial pour le fonctionnement de la thyroïde, comme la thyroxine (T4), la thyroxine libre (fT4) et l’hormone thyréotrope (TSH, thyréotropine).
Une augmentation du taux de T4 validera l’hypothèse d’une hyperthyroïdie chez le chien. Il peut cependant arriver que ce paramètre reste conforme aux normes de référence, même en cas de dysfonctionnement.
Examens complémentaires
Pour déceler une éventuelle tumeur à l’origine de l’hyperthyroïdie, le vétérinaire devra peut-être pratiquer d’autres examens (une échographie, par exemple). La scintigraphie permet par exemple de diagnostiquer la présence d’un tissu ganglionnaire altéré grâce à l’utilisation de radio-isotopes.
Thérapie : comment soigne-t-on cette maladie ?
La thérapie a pour objectif de normaliser les valeurs hormonales, ce qui suppose de combattre la cause qui se trouve à l’origine du dysfonctionnement de la thyroïde.
Dans le cas d’une tumeur, une opération consistant en l’ablation des tissus producteurs d’hormones ou un traitement par radiation (comme par exemple un traitement par iode radioactif) sont recommandés. En fonction de la taille de la tumeur, de son étendue et du stade du cancer, il peut également s’avérer utile de recourir à une chimiothérapie ou de combiner différents procédés.
Quels médicaments mon chien doit-il prendre ?
Si l’ablation totale de la glande thyroïde s’avère indispensable, votre compagnon à quatre pattes se verra prescrire des médicaments à vie après l’opération. Ce traitement hormonal de substitution consiste en l’administration de thyroxine.
Le vétérinaire adapte la dose au cas spécifique du chien de manière à éviter le passage brutal d’une surproduction d’hormones à un déficit hormonal.
Alimentation spéciale pour l’hyperthyroïdie
Si vous nourrissez votre chien avec des aliments crus biologiquement appropriés, vous devriez veiller à ce que les morceaux de pharynx que vous lui donnez soient exempts de tissu thyroïdien susceptible de provoquer une hyperthyroïdie. Le plus sage est de renoncer complètement aux morceaux de viande provenant de la gorge pour alimenter votre animal. Cette précaution s’avère bien sûr d’autant plus nécessaire s’il souffre déjà d’une hyperthyroïdie.
Les causes : quels sont les éléments déclencheurs de la maladie ?
Pour qu’il y ait une hyperactivité de la glande thyroïde (hyperthyroïdie), il faut qu’il y ait une surproduction d’hormones thyroïdiennes. Les causes à l’origine de ce dysfonctionnement hormonal ne seront donc pas les mêmes que celles valables pour la maladie inverse, l’insuffisance thyroïdienne (hypothyroïdie).
Les trois causes suivantes sont connues pour provoquer une hyperthyroïdie chez le chien :
L’alimentation
1. L’hyperthyroïdie d’origine alimentaire
Si vous avez choisi de nourrir votre chien avec des aliments BARF, il existe un risque accru d’hyperthyroïdie. La viande crue issue de la gorge est en effet connue pour faire monter en flèche le taux de T4. La raison : la gorge des animaux abattus comporte souvent des restes de tissu thyroïdien.
Les tumeurs
2. Les tumeurs thyroïdiennes
Un autre déclencheur de cette maladie hormonale sont les tumeurs thyroïdiennes (un carcinome, par exemple) qui influent sur le fonctionnement de la glande thyroïde en lui faisant produire davantage d’hormones.
Les médicaments
3. Surdosage de médicaments
Si votre compagnon à quatre pattes suit un traitement pour la thyroïde en raison d’un hypofonctionnement (hypothyroïdie) de la glande thyroïde avéré, un surdosage des médicaments peut entraîner à l’inverse un excès d’hormones.
Pronostic : quelles sont les chances de guérison ?
Le pronostic dépend de la cause de la maladie. Vous n’aurez par exemple pas de mal à maîtriser l’hyperthyroïdie d’origine alimentaire en changeant la nourriture que vous donnez à votre animal.
Si votre chien souffre en revanche d’un cancer de la thyroïde, le succès de la thérapie dépendra de la nature et de l’agressivité de la tumeur. Si des métastases (croissances tumorales) sont déjà apparues dans d’autres organes comme les poumons, le pronostic vital se trouvera fortement menacé. C’est la raison pour laquelle il est important d’ausculter régulièrement votre protégé et de signaler dès que possible à votre vétérinaire les changements que vous observez.
Prévention : comment protéger son chien ?
Pour éviter à votre animal de souffrir de ce trouble hormonal, mieux vaut renoncer à la viande issue de la gorge des animaux dans le cas d’une alimentation BARF. Si votre chien est déjà atteint d’une maladie thyroïdienne, vous devriez faire régulièrement contrôler le dosage hormonal de sa thyroïde par votre vétérinaire. Vous éviterez de cette manière d’autres dérèglements hormonaux.
Franziska G., Vétérinaire
À l'université Justus-Liebig de Gießen, j'ai suivi une formation de vétérinaire où j'ai pu acquérir une certaine expérience dans divers domaines, tels que la médecine dédiée aux petits et grands animaux, la médecine exotique, la pharmacologie, la pathologie et l'hygiène alimentaire. Depuis, je n'ai pas seulement travaillé en tant qu'auteur vétérinaire. J’ai également travaillé sur ma thèse qui a été influencée scientifiquement. Mon objectif est de mieux protéger les animaux contre les agents pathogènes bactériens à l'avenir. En plus de mes connaissances, je partage mes propres expériences en tant que propriétaire de chien et je peux ainsi comprendre et apaiser les craintes et les problèmes, ainsi que d'autres questions concernant la santé animale.
Comme chez l'homme, la toux du chien n'est pas une maladie à part entière, mais un symptôme d'un problème de santé touchant le système respiratoire ou d'autres organes. La toux peut aussi être un réflexe pour protéger l'organisme contre diverses substances, comme les corps étrangers ou irritants. Parfois, on peut confondre la toux du chien avec des tentatives de vomissement ou de régurgitation, des éternuements inversés, des étouffements ou des halètements forts. On distingue la toux sèche sans expectoration (toux non productive) et la toux grasse avec expectoration (toux productive). Les deux types peuvent survenir de façon aiguë ou chronique.
La giardiose chez le chien se manifeste par une diarrhée et des vomissements. Le parasite giardia touche principalement les chiots et les chiens au système immunitaire fragile.
Le parasite Otodectes cynotis (gale des oreilles du chien) appartient à la famille des Psoroptidae et habite les canaux auriculaires des animaux mangeurs de viande. C'est l'acarien de la gale le plus commun chez ces animaux.