{"url":"https://www.zooplus.fr/magazine/chien/races-de-chien/saluki","title":"Saluki","mag_id":370716,"is_single":true,"cat_name":"Chien","sub_cat_id":271,"sub_cat_name":"Races de chien","cat_id":186}
Au Proche-Orient, on vénère le noble Saluki, ce précieux compagnon de chasse et ami fidèle de l’homme depuis des millénaires. Cette race de chien est souvent considérée comme un « don d’Allah ». En Europe aussi, ce lévrier oriental au caractère amical et à l’apparence gracieuse fait de plus en plus d’adeptes.
Le Saluki sait-il qu’aux yeux des musulmans, il est un don d’Allah ? La grande estime dont il fait l’objet depuis des millénaires, surtout sur sa terre natale, le Proche-Orient, n’a probablement pas échappé à ce chiende race sensible. Chaque fibre de son corps rayonne de fierté et de grâce, ce qui lui confère une place bien particulière au sein des races de chiens. Bien qu’il soit étroitement lié à ses maîtres, il conserve toujours une certaine indépendance. La nature du Saluki le rapproche plutôt du chat, car ce chien profite pleinement des caresses de ses maîtres mais se retire aussi avec élégance lorsqu’il a besoin de calme.
Un chien indépendant et têtu ?
Un Saluki n’est jamais servilement soumis à son maître, ce qui le distingue de nombreuses autres races de chiens qui possèdent ce que l’on appelle une « volonté de plaire ». On a souvent tendance à confondre cette indépendance avec une certaine obstination dont ce chien ferait preuve face aux tentatives d’éducation. Mais si l’on traite le Saluki dès le départ avec le respect et la patience nécessaires, son éducation sera rapidement couronnée de succès. Son intelligence vive et sa capacité de compréhension rapide permettent en effet au lévrier persan d’apprendre très vite. Avec un peu de savoir-faire et de cohérence, il est même possible de maîtriser son instinct de chasse inné par le biais du dressage. Cependant, ce chien de race du Proche-Orient s’ennuie rapidement, et il peut donc arriver qu’il « s’entête » lorsqu’il se trouve confronté à des activités répétitives ou à des séances d’entraînement stupides.
La force réside dans le calme
S’il vit en appartement, le Saluki sera un colocataire remarquablement calme. Cet animal doux et tranquille n’émet en effet ni aboiements ni grognements. S’il observe les étrangers avec une certaine réserve dans un premier temps, le Saluki se montre très sociable et ouvert une fois la glace brisée. Il refuse toutefois catégoriquement les caresses non sollicitées de la part de personnes qui lui sont étrangères. Certains représentants de la race n’apprécient pas non plus particulièrement le contact avec les enfants. Cependant, les Salukis qui intègrent la vie de famille quand ils sont encore chiotsprennent généralement vite leurs marques et s’entendent bien avec les autres animaux domestiques et les plus petits.
Pour que la cohabitation soit calme et paisible, il faut veiller à ce que le lévrier persan soit stimulé conformément à ses aptitudes. Ne sous-estimez jamais son besoin de courir !
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Apparence : élégance, vitesse et silhouette atypique
Ce n’est pas uniquement sa passion pour la course, mais également son apparence, qui fait du Saluki un lévrier typique. On reconnaît ce chien de noble lignée à ses pattes extrêmement longues, sa tête étroite et allongée et sa silhouette aérodynamique, mais néanmoins très musclée. Avec une hauteur au garrot comprise entre 58 et 71 cm, ce lévrier persan de type oriental fait partie des grandes races de chiens. Son poids, qui ne dépasse pas 30 kg quelle que soit sa taille, est plutôt léger. L’immensité de son aire de répartition au Moyen-Orient a contribué au développement de types assez différents, qui se distinguent surtout par leur morphologie. Ainsi, selon la région d’origine, il existe des Salukis plus ou moins élancés ou de constitution plus ou moins robuste.
Dans le cadre de l’élevage du lévrier persan, on ne distingue toutefois que deux variétés : le Saluki à poil frangé et le Saluki à poil ras. La FCI établit la même distinction pour classer ce lévrier répertorié sous le standard n° 269, bien que le pelage du Saluki soit en principe également court et lisse chez les sujets à franges. Lorsqu’elles existent, les franges apparaissent en général sur les pattes, les oreilles et la queue. Cette race se caractérise en outre par une grande variété de robes. Le poil de ce chien peut revêtir les couleurs suivantes :
Crème
Blanc (généralement avec des taches sombres)
Noir
Chocolat (marron)
Roux (avec ou sans franges noires au niveau des oreilles)
Noir et feu (noir avec des taches fauves)
Noir-argent (poivre-argent)
Fauve (couleur chevreuil / sable)
Tacheté
Tricolore
Grizzle (blanc-noir-rouge brun)
Alimentation : comment nourrir ce chien actif ?
L’importance que revêt l’alimentation pour la santé du chien ne fait plus de doute aujourd’hui. Mais quelle est la nourriture adaptée à cette race de chien particulière ? Le Saluki – tout comme les autres chiens domestiques – descend du loup : il est donc carnivore par essence. Une viande de première qualité (du muscle, par exemple) doit donc constituer l’essentiel de son alimentation. Toutefois, la viande ne couvre pas à elle seule les besoins nutritionnels du chien. Pour lui fournir un apport optimal en nutriments et en minéraux, les œufs, le fromage blanc, les légumes, le riz cuit ou les pâtes ainsi que les graisses animales ne doivent pas manquer dans sa gamelle.
Puis-je préparer moi-même la nourriture de mon chien ?
Si vous décidez de composer vous-même les repas de votre compagnon, vous devez vous pencher attentivement sur les proportions requises pour satisfaire ses besoins. Des facteurs très individuels, tels que la taille, l’âge, le poids et le niveau d’activité du chien entrent en ligne de compte. En cas de doute, consultez votre éleveur ou votre vétérinaire afin d’établir un plan d’alimentation optimal pour votre Saluki. Dans certaines circonstances, un apport de minéraux et de vitamines, sous la forme d’un complément alimentaire disponible dans le commerce par exemple, peut s’avérer nécessaire. Le meilleur moyen de savoir si votre chien est bien nourri et en bonne santé est de contrôler régulièrement son poids. Si vous constatez des variations importantes vers le haut ou vers le bas, vous devriez en discuter avec votre vétérinaire pour déterminer les causes et les modifications du régime alimentaire envisageables. Une baisse de vitalité ou une modification de la structure du poil de votre protégé peuvent être d’autres symptômes significatifs d’une alimentation déficiente.
Cuisine maison, BARF ou aliments prêts à l’emploi ?
Quelle que soit la méthode d’alimentation que vous choisissez, il est important que les besoins énergétiques et nutritionnels de votre chien soient suffisamment couverts. Chaque méthode d’alimentation a ses avantages et ses inconvénients. Les chiens – tout comme leurs propriétaires – sont des individus et il n’existe pas d’alimentidéalqui convienne à tous de la même manière. Si vous veillez à une composition équilibrée et choisissez des ingrédients de qualité, vous pourrez certainement nourrir votre chien sainement avec des aliments humides ou secs prêts à l’emploi. Dans ce cas, il faut surtout veiller à ce que la nourriture ne contienne pas trop de céréales. Le sucre, les conservateurs chimiques et les exhausteurs de goût artificiels sont également à proscrire.
Autres conseils pour bien nourrir votre Saluki
La composition de la nourriture n’est pas le seul élément déterminant pour la santé de votre Saluki : la manière dont il prend ses repas l’est également. Contrairement à l’eau potable, qui devrait être à la disposition de votre chien à tout moment, la nourriture ne devrait être donnée qu’à des heures fixes (environ un à deux repas par jour). Après un repas, la gamelle doit être nettoyée et rangée. Faites également en sorte que votre animal ne fasse pas d’efforts trop importants après avoir mangé. Accordez-lui au moins une à deux heures de repos après un repas avant de reprendre la course ou les entraînements avec lui. Cette précaution permet de prévenir la dangereuse torsion de l’estomac que redoutent de nombreux propriétaires de grands lévriers.
Santé et soins : comment bien s’occuper de son Saluki ?
La plupart des Salukis proviennent d’élevages d’amateurs dont l’objectif est de préserver le caractère, la beauté et la santé de cette race de chien millénaire. Aucune maladie spécifique n’est de ce fait connue chez le saluki. Néanmoins, des cas isolés d’épilepsie, de malformations dentaires et de mort cardiaque subite ont été répertoriés. Il arrive aussi que cet animal sensible soit sujet à des maladies psychosomatiques résultant d’un stress excessif. Si vous constatez des changements au niveau de la peau ou du système digestif, parlez-en sans tarder à votre vétérinaire pour en trouver la cause.
Des chiens particulièrement propres
Même si l’apparence noble du Saluki prête à confusion au premier abord : l’entretien de cette race de chien est très simple compte tenu de son poil lisse et court. Un brossage une à deux fois par semaine suffit pour maintenir la brillance et la structure de son pelage. Pour les Salukis dotés de franges, les poils longs de la queue, des pattes et des oreilles doivent être peignés plus régulièrement afin d’éviter la formation de nœuds. À la maison aussi, ces chiens de race noble se révèlent être des colocataires très propres. Ils ne perdent presque pas de poils et ne « sentent pas le chien ».
Au Proche-Orient, le Saluki est connu depuis des millénaires. Son aire de répartition s’étendait alors déjà du Sahara à la mer Caspienne et englobait les territoires actuels de l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Irak, l’Iran et la Turquie. Des chiens de la race telle que nous la connaissons aujourd’hui sont représentés sur des poteries, des monuments funéraires et des dessins rupestres de la vallée du Nil, dont certains remontent à 3600 avant Jésus-Christ. Le Saluki compte probablement parmi ses ancêtres des chiens égyptiens comme le Tesem.
Un compagnon de chasse des bédouins
Les habitants du Proche-Orient appréciaient particulièrement ce chien rapide et gracieux au tempérament doux pour ses qualités de chasseur. Il accompagnait les nomades dans le désert et s’associait à eux pour chasser les gazelles, les lièvres ou d’autres proies. Sa rapidité et son instinct de chasse en faisaient un allié d’une valeur inestimable. On suppose que les Bédouins arabes élevaient déjà le Saluki bien avant que l’élevage des chevaux arabes ne commence. Ils le considéraient comme un don d’Allah, le faisaient dormir dans leurs tentes et l’entouraient d’amour. Considéré comme un membre à part entière de la famille, la vente de cet animal précieux n’était guère envisageable pour ses fiers propriétaires.
Un chien rare et auréolé de prestige en Europe
Dans ces conditions, les Salukis n’ont trouvé le chemin de l’Europe que de manière isolée. En Grande-Bretagne, ils ont fait leur première apparition en 1840 sous le nom de « greyhounds persans ». Mais ce n’est que 55 ans plus tard, en 1895, que le premier élevage sur le sol européen a été entrepris grâce à la baronne Florence Amherst of Hackney. Lors de son voyage dans la vallée du Nil, la Britannique fit la connaissance de ces élégants chiens et ramena dans son pays une femelle et un mâle issus de l’élevage du prince Abdallah de Transjordanie. Au début des années 1920, elle reçut le soutien du général Frederick Lance, un officier anglais qui s’engagea intensivement aux côtés de son épouse Gladys pour la reconnaissance de cette race de chien arabe. La première portée officielle de salukis fut enregistrée en Angleterre en 1922.
Aujourd’hui encore, les Salukis font partie des chiens les plus précieux au monde. Ils sont devenus un symbole de statut social pour les riches Arabes, l’aristocratie anglaise et les multimillionnaires américains. Les chiens issus d’une lignée purement arabe coûtent entre 10 000 et 12 000 euros. En France comme presque partout en Europe, on ne trouve plus de Salukis arabes d’une telle « pureté », si bien que les acheteurs paient nettement moins cher. Ils déboursent entre 1 500 et 2 000 euros, mais le prix d’un chiot reste plus élevé que celui de nombreuses autres races de chiens.
Le Saluki est-il fait pour moi ?
Ne serait-ce qu’en raison du prix relativement élevé des chiots, le Saluki n’est pas un chien à la portée de tous. Son futur propriétaire devra donc faire face à des dépenses importantes : au prix d’achat s’ajoutent les frais occasionnés par la nourriture, les consultations chez le vétérinaire et l’élevage adapté à l’espèce, qui s’avère très coûteux pour le Saluki. La grande aptitude à la course de ce lévrier nécessite à elle seule de disposer de beaucoup d’espace et d’un grand jardin. La vie dans un petit appartement en ville n’est pas envisageable pour cet ancien chien de. bédouins.
Le propriétaire d’un Saluki a besoin de temps et d’argent
Outre l’argent nécessaire, le propriétaire d’un Saluki doit surtout disposer de temps. Les personnes très prises par leur travail, qui passent le plus clair de leur temps à l’extérieur, ne sont pas faites pour élever cette race de chien. Même si cet animal fier donne parfois l’impression qu’il peut se passer de ses maîtres, il souhaite être avec eux. Faire le tour du pâté de maisons ne suffira pas à satisfaire le besoin qu’éprouve ce lévrier de se dépenser. Un Saluki veut courir et, en raison de son instinct de chasseur, cela n’est généralement possible que dans un cadre aménagé. Avant d’adopter ce chien, renseignez-vous auprès des associations de lévriers pour vous assurer que votre saluki pourra participer à des courses ou des coursings près de chez vous.
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