{"url":"https://www.zooplus.fr/magazine/cheval/sante-et-bien-etre-du-cheval/myosite-coup-de-sang-cheval","title":"Coup de sang (ou myosite) chez le cheval","mag_id":374533,"is_single":true,"cat_name":"Cheval","sub_cat_id":307,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du cheval","cat_id":208}
Dans les cas de myosite les plus graves, le cheval est immobilisé.
Voir son fidèle compagnon immobilisé est un cauchemar pour tout propriétaire de cheval. C’est pourquoi il est important de connaître les différentes maladies qui peuvent nuire à la santé d’un cheval, comme le coup de sang (ou myosite). Lisez cet article pour apprendre quels sont les premiers signes de cette maladie métabolique et comment la traiter.
Symptômes : quels sont les signes du coup de sang chez les chevaux ?
Les symptômes suivants sont signe d’un coup de sang chez le cheval :
Crampes et tremblements musculaires au niveau de la croupe (à ne pas confondre avec le syndrome de Shivering)
Fréquence respiratoire augmentée
Urines abondantes et foncées, de couleur rouge-brun (myoglobinurie)
Fortes douleurs dans la région abdominale (coliques)
La gravité d’un coup de sang chez le cheval peut toutefois varier considérablement d’un cas à l’autre. Si les formes légères n’affectent que peu la mobilité du cheval, les cas plus aigus entraînement l’immobilité du cheval, des sueurs, de fortes douleurs, voire la mort.
Diagnostic : comment déterminer si un cheval souffre de myosite ?
Si vous remarquez que votre cheval présente des signes d’une myosite, mettez-le tout de suite au repos et au chaud. Contactez votre vétérinaire sans tarder afin d’éviter des complications ou séquelles.
Pour que votre vétérinaire puisse identifier la cause des symptômes, vous devez lui préciser les conditions de vie, l’alimentation et l’entraînement de votre cheval. Si ce dernier a été ou est encore sous traitement, mentionnez-le.
Déroulement du diagnostic du coup de sang chez le cheval
Sur la base de vos informations, le vétérinaire procède ensuite à un examen clinique. Il observe votre cheval, le palpe avec précaution et écoute le cœur, les poumons et le tractus gastro-intestinal. Grâce à un diagnostic différentiel, le vétérinaire essaie également d’exclure d’autres causes de coliques (une occlusion intestinale par exemple).
Si l’urine de votre cheval est foncée, c’est un signe important de coup de sang. Pour confirmer ses soupçons, le vétérinaire utilise une bandelette spéciale qui permet de mettre en évidence la présence de myoglobine dans l’urine, caractéristique d’une myosite.
Enfin, le vétérinaire procède à une prise de sang afin d’évaluer l’étendue des cellules musculaires endommagées, notamment à l’aide des paramètres créatine kinase (CK) et aspartate aminotransférase (AST).
Si votre cheval souffre de myosite, l’administration de médicaments permet de le soigner.
Traitement : que faire pour soigner un équidé souffrant d’un coup de sang ?
Une fois que le vétérinaire a établi le diagnostic de myosite, il met en place les mesures thérapeutiques suivantes :
Une perfusion pour stabiliser la circulation du sang et nettoyer les reins.
Le repos et les couvertures chauffantes pour protéger la musculature.
Des pommades pour favoriser la circulation sanguine au niveau de la croupe.
Des antidouleurs (AINS), des glucocorticoïdes, de la vitamine B et des capteurs de radicaux libres (vitamine E et sélénium).
Une fois que votre cheval a reçu les premiers soins, installez-le dans un box douillet afin qu’il se repose. Tant qu’il est immobilisé, faites-le bouger un peu toutes les quatre heures (minimum) afin d’éviter d’autres complications dues à l’immobilité prolongée. Enfin, veillez à ce que sa musculature reste toujours au chaud.
Causes : qu’est-ce qui provoque la myosite chez les chevaux ?
Le syndrome du coup de sang est une maladie métabolique qui touche la musculature des chevaux et qui apparaît peu de temps après un effort important. Cette affection porte de nombreux noms, comme le syndrome du coup de sang, la myosite (d’effort) ou la rhabdomyolyse.
La maladie peut aussi être d’origine génétique. Le Quarter Horse par exemple est une race particulièrement susceptible de développer une myopathie à stockage des polysaccharides.
Mais quelle est la cause de cette pathologie ?
Ce trouble survient souvent chez des chevaux qui ont passé plusieurs jours à l’écurie et qui ont mangé une nourriture riche (comme les aliments concentrés). Ces derniers, très caloriques, favorisent une accumulation de glycogène (forme de stockage des sucres) dans les muscles situés au niveau de la croupe, à la jonction entre la colonne lombaire et le sacrum. Les muscles de la croupe et de la cuisse, composés principalement de fibres blanches, ne parviennent pas à métaboliser ce glucide.
Puis, lorsque ces chevaux reprennent une activité, le glycogène stocké est dégradé dans des conditions où l’oxygène est insuffisant, un processus appelé glycogénolyse anaérobie. Cela entraîne une production accrue de lactate, qui ne peut pas être éliminé correctement, faute d’oxygène. Résultat : le lactate s’accumule, provoquant une acidité excessive dans les muscles. Cette hyperacidité entraîne la libération de myoglobine, un pigment musculaire, qui est ensuite filtrée par les reins et évacuée dans l’urine.
Une nourriture très calorique avant un effort peut entraîner une myosite.
Pronostic : quelles sont les chances de rétablissement d’une myosite ?
Le pronostic d’un coup de sang chez le cheval dépend de l’étendue des dommages musculaires déjà subis. Si la myosite est rapidement identifiée, votre vétérinaire peut intervenir à temps et stopper l’évolution de la maladie. Vous devez toutefois garder à l’esprit que des rechutes sont possibles.
Si la musculature est déjà trop endommagée et que votre cheval reste immobilisé pendant plusieurs jours, ses chances de survie sont minces. Dans ce cas, une discussion avec le vétérinaire s’impose : l’euthanasie est parfois le seul moyen d’éviter des souffrances inutiles à l’animal.
Franziska G., Vétérinaire
À l'université Justus-Liebig de Gießen, j'ai suivi une formation de vétérinaire où j'ai pu acquérir une certaine expérience dans divers domaines, tels que la médecine dédiée aux petits et grands animaux, la médecine exotique, la pharmacologie, la pathologie et l'hygiène alimentaire. Depuis, je n'ai pas seulement travaillé en tant qu'auteur vétérinaire. J’ai également travaillé sur ma thèse qui a été influencée scientifiquement. Mon objectif est de mieux protéger les animaux contre les agents pathogènes bactériens à l'avenir. En plus de mes connaissances, je partage mes propres expériences en tant que propriétaire de chien et je peux ainsi comprendre et apaiser les craintes et les problèmes, ainsi que d'autres questions concernant la santé animale.
Les vaccins sont importants chez les humains, mais ils le sont également chez les animaux. En effet, ils permettent de protéger les animaux de compagnie, les chevaux et autres contre certaines maladies infectieuses. Lisez cet article pour connaître quels vaccins sont obligatoires ou recommandés pour les équidés et comment ils permettent de préserver la santé de votre cheval.
La gale de boue, ou dermatophilose du cheval, est une infection cutanée pouvant être douloureuse et, dans le cas d’infections secondaires, s’aggraver rapidement. Lisez l’article suivant pour découvrir comment prévenir cette maladie et quels facteurs peuvent favoriser son apparition. Sur le Magazine zooplus, retrouvez de nombreux articles pour contribuer à la santé de votre cheval.
Tous les propriétaires de chevaux la redoutent : la colique. Et pour cause ! Cette affection et les soudaines douleurs abdominales qu’elle provoque entraînent souvent la mort de l’équidé. C’est pourquoi il est essentiel de reconnaître les signes à temps et de savoir comment réagir avant que la colique n’affecte gravement la santé de votre cheval.
